« Lorsque je regarde ces tableaux, je suis davantage attiré par les histoires de femmes et d’hommes qui dépassent le moment historique de production de ces oeuvres picturales, des histoires qui appellent aux représentations de ce qui nous unit dans une humanité hors du temps, que par l’Histoire qui met souvent l’accent sur une partie seulement de l’humanité, en excluant de son récit ce que certains ont considéré ordinaire ou non digne d’intérêt. »

Dans une médiation entre le musée d’Art et d’Histoire et la Comédie, les participants de Cap Loisirs sont amenés à « Regarder-Poser ». Posant un nouveau regard sur des oeuvres du 16ème au 20ème siècles, l’occasion d’un exercice inclusif pour cette population souvent marginalisée et laissée de côté par l’Histoire de la peinture, le photographe Michaël Devillaz tente de redonner une place centrale à ces personnes. Les tableaux sont réinterprétés. Il y extrait des détails qui permettent la mise en scène d’hommes et de femmes, de postures, de figures ou d’émotions qui font plus appel à une culture commune qu’à une mise en avant de caractères d’exception. Ici, la référence aux tableaux est prétexte à des mises en scène qui dépassent les handicaps et qui tentent d’inclure des êtres délaissés par les représentations de l’Histoire.